Dernière mise à jour : le 9 janvier 2024

Connaissez-vous la troisième Rome ?

Date de publication : 09/10/2020

Aujourd’hui, un post plus court que d’habitude. Il s’agit d’une question que l’on pose souvent aux concours pour devenir enseignant (C.A.P.E.S., agrégation, etc.).

La première Rome, c’est... Rome. OK ? C’est simple.

En 330 p.-C., pour diverses raisons géopolitiques, Constantin Ier décida de créer une « Nouvelle Rome » sur les ruines de l’ancienne cité grecque de Byzance : Constantinople. La nouvelle cité fut inaugurée en 337. À partir de la déposition du dernier empereur de Rome, en 476, il n’existait plus que la deuxième Rome qui resta l’unique capitale de l’Empire romain d’Orient jusque 1453, date à laquelle elle devint la capitale de l’Empire ottoman. Quant à la première Rome, après bien des péripéties historiques, elle resta tant bien que mal la capitale des Chrétiens (catholiques) d’Occident avec à sa tête le patriarche de Rome (le pape).

Avec l’arrivée des Turcs, la plupart des aristocrates byzantins s’enfuirent en Russie. Par exemple, la nièce du dernier empereur, Sophie Paléologue, épousa Ivan III le Terrible. Elle amena avec elle, notamment le blason byzantin de l’aigle bicéphale. Les Chrétiens orthodoxes n’ayant plus de capitale officielle, le patriarche de Constantinople ne pouvant plus exercer, firent de Moscou un nouveau relais, une nouvelle Constantinople, donc une « troisième Rome ». La future Russie tsariste ne fut que la relève du monde romain, son héritier le plus proche temporellement et spatialement. De manière plus contemporaine, il faut bien comprendre que les actes géopolitiques de Vladimir Poutine sont portés par cette histoire méconnue ou déformée en Occident. Par exemple, comment comprendre ce qui se passe en Ukraine, si on n’ignore que nous parlons du territoire d’origine des Russes ?

Maxime Forriez.

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